Pardonner Depardon…et riposter ?

J’aime beaucoup Raymond Depardon.. plus, ce qu’il était que ce qu’il est devenu.. je trouve qu’il n’avance plus ( et toc!)

J’aime beaucoup comment il parle de son boulot, comment il filme et photographie.. La relation humaine avec ses sujets etc…

Et tout d’un coup, dans cette émission sur France Culture, il commence à se plaindre de la cancel culture.. citant le film de son fils Simon et de sa copine, qui lors du tournage de Riposte Féministe  s’est vu refuser d’être filmer…  Selon lui elle est là , la Cancel Culture…

C’est complètement contradictoire avec le respect qu’il affiche envers les personnes qu’il filme…

Perso ça fait longtemps que je me suis fait refuser les prises de vues par plein de personnes différentes. J’ai trouvé ça tout à fait normal, même si c’est pénible… Je pense que le fait de filmer une personne est une violence…

J’ai mis là deux extraits, où à mon avais il ne comprends plus rien à ce qui est arrivé…

Après j’ai envie de parler du film de son fils et de sa « copine » « Riposte Féministe »

J’ai été le voir..; dans ce que je vais dire ici , j’affirme que ces combats menés par ces nouvelles générations de femmes féministes sont indispensables, incontournables, voir même indiscutables… inutile de le dire..

N’empêche ,que tout le long de ce film, j’étais mal à l’aise.

J’essaye de comprendre pourquoi…

Il y a le filmage avec des images léchées, plan fixe où Simon Depardon avec sa caméra ne prend aucun risque, ce qui sous entends que la mise en scène est quasiment permanente… ce qui fait donc, que les discussions filmées me semblent sonner faux… Je ne mets pas en doute la sincérité des personnes qui sont filmées.. mais… C’est peut-être pour cette raison que j’ai cette impression que les paroles semblent normées, codées par une appartenance à un groupe.

J’ai toujours eu cette interrogation quand je rencontrais des jeunes militants, parfois très brillants, je me suis toujours demandé, lesquels je retrouverais plus tard , avec le temps , dans le camp d’en face pour nous écraser un peu plus.

Je suis prêt à parier que parmi ces jeunes femmes il va y en avoir quelques-unes…

C’est un film où tout le monde parle dans le même sens, où il n’y a pas de confrontation réelle, où les divergences n’apparaissent pas, où la présence de la caméra n’est jamais remise en question… avec les plans genre cartes postales musicales, pour reposer le cerveau…

Bien sûr, il faut que ce genre de film existe, oui bien sûr… ça n’empêche pas… ha, mais là, je fais de la cancel culture en fait!

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