Je connais , autour de moi, des gens qui ,souvent, issus des gilets jaunes, puis de l’opposition au pass sanitaire, envisagent les conséquences d’un effondrement à venir…
S’élabore alors des pratiques individuelles de résistances, de survie…
Pourquoi ne pas s’initier à des techniques , pour palier à ce qui se passerait en cas d’effondrement. Exemple : utiliser des talkies walkies pour communiquer.
Il y a aussi, le passage presqu’obligatoire à la constitution d’un stock de nourriture, de médicaments, etc etc… Certains stockent ainsi des produits, de tous ordres pour pouvoir tenir plus d’un an…
Jusque-là , après tout, pourquoi pas…?
Mais cette logique du stockage peut entrainer des mesures de protections…
Comment se protéger, quand viendra l’effondrement, de personnes qui , n’ayant pas fait de stock et craignant ainsi pour leur vie, viendront alors quémander de l’aide, à ceux qui posséderont ces stocks, et ce, par des moyens pas forcément non-violents.
Il va alors falloir, de la part des « stockeurs » se protéger par tous le moyens d’attaques éventuelles… Vient alors, naturellement la solution de se fournir en armes…
On peut donc imaginer des familles , des collectifs, retranchés, et au bout du bout , tirant sur les personnes qui se présenteraient pour demander de l’aide… Et pourquoi pas, la parano aidant ,affrontant armés, leurs voisins pour toutes les raisons imaginables
Voilà en gros ce que je vois se développer autour de moi…
Quand tu vois des gens que tu aimes prendre cette orientation… ce qui frappe c’est la montée progressive de la paranoïa…
La première étape étant de garder l’existence de stocks discrètes le plus possible…
Pour se faire, on va éviter d’en parler autour de soi, éviter d’en parler à des personnes qui >>auparavant étaient des amis. Mais comme l’activité de stockage prends du temps de l’énergie et des moyens, on ne partage plus rien de nos vies autour de nous, pour éviter les fuites…. Ce qui a pour conséquence, de s’isoler de plus en plus des anciens amis…jusqu’à les considérer, comme des ennemis potentiels, et ainsi va se développer, une paranoïa qui peut déboucher, pourquoi pas, de tirer sur tout ce qui constitue une menace…
Quand je parle de ça, autour de moi, en règle générale, les réactions vont de l’indifférence, a l’agacement, en passant par la moquerie.
Rarement je rencontre des personnes qui admettent que cette situation pose problème… Peut-être pense-t-elles que c’est juste le fait d’une très petit minorité et que ça ne portera pas à conséquence… Faisant ainsi l’impasse, sur le fait que cette minorité, peut à un moment grossir de façon conséquente. Une minorité plus importante que prévue, et qui plus est armée… Ça devrait donner à réfléchir, non?
J’avoue que dans les discussions que j’ai eu avec les gens concernés, j’étais désemparé pour trouver des arguments qui permettraient de désamorcer , même un peu cette paranoïa croissante…
Ne serait-il pas temps de réfléchir collectivement à ce phénomène montant, et, utopie folle, inviter les personnes s’orientant dans cette direction, à en débattre…Essayer de garder le contact envers et contre tout, avec ceux et celles qui s’orientent dans cette voie ?
je connais pleins de personnes comme celles que vous décrivez Monsieur etet je participe également à cette observation glaçante et même parfois paralysante de leur nombre toujours croissant.
Cette flexion vers la réaction individuelle est tellement logique dans notre environnement égocentré et ethnocentré. Et je ne doute que cette tendance ne cesse de croitre.
Alors que faire demandez-vous…..que faire….dialoguer échanger communiquer n’a jamais fait de mal mais n’a également jamais connu les fruits de son engagement dans un temps observable par une vie humaine.
Faire comme eux…….et accepter la violence, la haine de l’autre, la peur de l’autre, sans même essayer autre chose…… dure comme perspective.
Si seulement j’avais des éléments de réponse. Hélas je n’en ai pas et j’observe, impuissante, cette montée de l’individu violent et malveillant envers l’Autre, tout comme vous. Alors que toutes les études sérieuses ne voient de solution que dans la coopération. C’est a en devenir barjo….
Bien à vous
Nadège
Je ne connais personne dans ce cas mais, en effet, c’est effrayant, alarmant. Et, hélas, ça me semble tellement logique après des années de politique sécuritaire et ultralibérale, individualiste, et cette épidémie qui a été gérée de façon catastrophique… Que des personnes se replient sur soi quand d’autres cherchent du collectif pour sortir dans la rue est un phénomène qui est peut-être analysé par des chercheuses.rs, ça me rend curieuse de m’y pencher (mais comment trouver le temps de se pencher sur toutes les questions pertinentes ?…). En tout cas tu prends le temps, Dédé, de réfléchir et de rédiger un texte. Grâce à toi, j’ai réfléchi au moins 10 minutes à cette question. Alors merci !!