L'internationale à l'usine

Lyon
Novembre 1968… nous nous sommes installés à Caluire avec nos deux enfants en bas âge.
Je trouve un emploi d’ajusteur à Paris-Rhône (démarreurs, alternateurs)…
Le boulot n’est pas pire qu’un autre… je suis pétris d’idées, on va dire anarcho-maoïstes, et je guette parmi les ouvriers les reste de la grève générale de cette année…
Je viens de trouver sur le net:

« Les grèves sont rudes avec occupation des usines: partie par l’encadrement et partie par les ouvriers. Elles se termineront les dernières de la région lyonnaise, avec l’acquit de la 5° semaine. »

Il ne reste pas grand-chose…
Dans l’après-midi, tout en travaillant, profitant peut-être d’une période de silence… je siffle avec énergie l’internationale…
Le chef d’atelier, sort la tête de son bureau vitré, et m’appelle…Une fois dans son bureau:
« Tu arrêtes ça tout de suite… »
Le rapport de force étant en ma défaveur, n’ayant pas pu mobiliser les masse laborieuses par ma tentative héroïque, je me tais…

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