L’apport du féminisme en milieu militant…

J’ai extrait ce texte d’une publication beaucoup plus fournie concernant un incident de harcèlement, en milieu militant… Ce qui m’intéresse ce sont les leçons qui sont tirées pour que ça ne se reproduise, plus ou pas…

C’est , à mon humble avis, un apport certain du féminisme dans ces situations….

Plus jamais ça ! 

Il existe une solution pour éviter que ne se reproduise cette situation : mettez ce sujet en discussion dans vos organisations militantes dès maintenant. 

…/… 

Les violences physiques et psychologiques sont le haut de l’iceberg des questions de genre dans les organisations mixtes. Car avant d’arriver à des violences, à la silenciation des femmes victimes et de leurs soutiens, des questions sont à se poser pour créer un climat féministe dans chaque organisation : 

  • Qui prend les décisions?  Qui prend la parole ? 
  • Quel est le climat des réunions : tour de parole, double liste ? 
  • La transmission se fait-elle entre les générations ? Et pas uniquement les ancien.ne.s envers les jeunes ? 
  • Des temps en non mixité sont-ils prévus pour faire le point sur l’organisation ? 
  • Le rythme militant est-il adapté aux contraintes des militantes : horaires de travail, charge de famille, soucis de santé ? 
  • La formation sur les tâches existent-elles ou certains deviennent-ils des experts et se rendent donc indispensables pour le collectif ?
  • Si des militantes concernées par les violences ou des soutiens alertent sur des cas de violences :  comment est reçu l’alerte ? Le débat a t’il été possible ou y a t’il eu silence et boycott des victimes et de leurs soutiens ? Tou.te.s les militant.e.s ont-iels été informé.e.s des alertes ou les infos restent-elles dans un vase clos ? 
  • En cas de conflit, qui décide de partir de l’organisation et pourquoi ? 
  • Des conflits interpersonnels peuvent survenir pendant des crises liées à ce sujet : est-ce que ce sont les femmes qui se retrouvent à faire médiation et à aller au conflit entre elles ? 
  • Pour les organisations militantes et les individu.e.s qui ont fini par clairement soutenir les agresseurs ou qui ont violenté les victimes et ou leurs soutiens : quelle est leur place dans les manifestations communes, les tribunes, les événements  ? Comment les victimes sont-elles informées de leur présence ? Les victimes sont-elles OK pour ce travail commun ? Des excuses publiques ont-elles été demandées au préalable et acceptées par les victimes ?
  • En cas de violences, un protocole est-il prévu ? 

Nous avons besoin de développer ces réflexions et ces pratiques.

Pour que plus jamais les femmes et LGBTQI+ des quartiers populaires ne soient sacrifiées ou méprisées, car iels posent les questions qui fâchent.

Pour que plus jamais les femmes et LGBTQI+ doivent réfléchir aux espaces militants où aller, se retrouver face à des agresseurs ou leurs soutiens dans des espaces physiques ou digitales, au nom de la cohérence d’une quelconque lutte ou campagne politique.

À partir de l’adresse <http://femmesenlutte93.fr/2022/08/suite-a-l-enquete-sur-samir-du-comite-adama-aller-au-dela-des-pleurs-et-de-la-colere.html

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