De si violentes fatigues…

Sur le site de Lundi AM, un plateau télé Lundi Soir, avec un gars qui fait partie de l’équipe, et qui, là, est l’acteur du débat…

Faut écouter ça un peu comme on écoute la radio… avec la chance, de temps en temps de voir qui cause , et comment…

Pour moi, ça touche quelque chose qui me tiens à cœur, c’est la question de ce  que les travailleurs sociaux, font de ce qu’ils apprennent, sur le terrain. Pourquoi cela ne développe pas chez eux une conscience politique radical basée sur le réel qu’ils/elles ont  rencontré. Des psy-kekchose qui toute la journée rencontrent des « malades » dont la plupart sont victimes de cette société destructrice, devraient être des révoltés de première bourre…

Là il semble que c’est le cas:

Je cite l’intro qui dit l’essentiel

Le fardeau qui pèse sur les épaules, l’épuisement dans lequel certains ont le sentiment de traîner leur vie « comme un landau sous l’eau », la tristesse et l’abattement même dans lesquels nous pouvons nous trouver, toutes ces sensations de fatigue et de vides modernes sont-elles condamnées à une lecture et un traitement individuels ? Les dispositifs qui écoutent, soutiennent, aident ne privent-ils pas d’une mise en collectif de ces souffrances et de leur devenir politique ? Ne faut-il pas entendre dans nos intenses fatigues modernes qui semble avoir cédé sur tout désir le bouillonnement de la révolte à bas bruit ? C’est ce qu’essaie de penser Romain Huët dans l’excellent De si violentes fatigues, Les devenirs politiques de l’épuisement quotidien, à partir d’une enquête ethnographique et sociologique au long cours au sein d’une association de prévention contre le suicide. Nous en avons discuté avec lui.

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